Un engagement personnel lourd de conséquences
Astuce : Vous souhaitez acquérir un bien immobilier ? Il est impérieux de demander au préalable conseil à un professionnel qualifié pour bénéficier de conseils adaptés à vos besoins.
Le fait de devenir propriétaire n’est pas un acte simple ou banal. Il implique une charge mentale et un attachement territorial. Certes, être propriétaire peut être sécurisant car, cela représente une certaine forme d'autonomie. Mais cela constitue une source de stress compte tenu de la pression d'avoir à rembourser une dette sur une durée déterminer, avoir à gérer les coûts d'entretien ou la peur que l'investissement ne soit pas véritablement rentable sur la durée.
: Pour certains, acheter, c’est se construire. Pour d’autres, c’est se lier à une dette et à un lieu dont il sera difficile de se défaire. Le statut de propriétaire est valorisé socialement, mais il peut aussi être source de pression.
C'est pourquoi, il est important que les personnes qui souhaitent acheter un bien immobilier se pose au préalable la question de savoir si cet acte est adapté à leur mode de fonctionnement ou de vie ; Au caractère changeant du métier exercé ou de la région habitée ?
Un ancrage géographique et professionnel
L’achat d'une maison, d'un logement dans le but d'y fixer sa résidence ou son domicile rend difficile la possibilité de déménager du jour au lendemain.
Cela peut poser un sérieux problème en cas de mutation professionnelle, de divorce, d’évolution des besoins familiaux ou de la vie quotidienne. Certains propriétaires refusent souvent des opportunités professionnelles ailleurs, par peur de devoir vendre leur maison, ne pas pouvoir revendre à bon prix ou alors ne pas pouvoir assumer un double logement.
L’achat d'un bien immobilier apparait comme un pari assez important sur l’avenir : celui de rester et de s’installer durablement dans une région.
Un bouleversement économique majeur
L'achat d'un bien immobilier constitue un engagement majeur car, il demande de mobiliser des ressources financières conséquentes. À cet effet, l'acquéreur est donc fréquemment amené à contracter un crédit immobilier impliquant une dette sur le long terme, dont la durée oscille généralement entre 15 et 25 ans.
Toutefois, en plus du prix d’achat, il est important de prendre en considération une série de frais annexes, notamment ceux liés au notaire ; à la potentielle agence immobilière sollicitée ; aux frais de garantie, de constitution du dossier bancaire, des éventuels travaux de rénovation ou de mise en conformité.
Bien que cet investissement semble parfois très coûteux, cette acquisition peut, sur le long terme, se transformer en un très grand avantage patrimonial, car, au fur et à mesure que le temps passe, un bien prend de la valeur.
À noter : En France, le poids de l’immobilier dans la valeur ajoutée brute est conséquent, et chaque achat représente une impulsion dans cette vaste mécanique économique.
Mais, les conséquences de l’achat immobilier ne s’arrêtent pas au niveau de l'acquéreur. En ceci que, chaque transaction immobilière permet d'alimenter plusieurs secteurs économiques, depuis les matériaux de construction jusqu'à l'ameublement : le bâtiment, l’artisanat, l’aménagement intérieur, les banques, les assurances, le notariat, etc.
Une construction patrimoniale
Lorsqu'une personne procède à l'acquisition d'un bien immobilier, l'objectif principal poursuivi est de se constituer un patrimoine susceptible d'être transmis à ses héritiers. Ainsi, dès lors qu'elle a remboursé son crédit, le bien lui appartient entièrement. Et l’acheteur peut librement le revendre, le mettre en location ou alors l'utiliser comme garantie pour réaliser d'autres projets.
Attention : Tous les achats ne sont pas rentables !!!! Un bien surévalué, mal situé, ou mal entretenu peut perdre sa valeur. La patrimonialisation dépend donc du contexte du marché, de la qualité du bien, mais aussi de la stratégie de l’acheteur. Acheter dans une zone dynamique, avec un potentiel de revente ou de location, est souvent plus judicieux que de céder à un coup de cœur mal placé.
Des implications fiscales parfois complexes
Dès l’acquisition d'un bien, l’acheteur doit faire face à la fiscalité immobilière.
Tout d'abord, il doit s’acquitter des droits de mutation, couramment appelés « frais de notaire » dès la signature de l'acte de vente, qui s’élèvent à environ 7 à 8 % du prix d’achat du bien.
Ensuite, le nouveau propriétaire devient redevable d'une taxe foncière, une dépense annuelle dont le montant varie en fonction de la commune, de la surface du bien et de son usage.
Dans le cas de l'achat d'un bien immobilier dans le but de le mettre en location, donc, un investissement locatif, l'acquéreur doit aussi se soumettre aux exigences de la fiscalité des revenus fonciers (régime réel ou régime micro-foncier).
Ces aspects fiscaux exigent une bonne préparation, voire l’accompagnement d’un conseiller. Un achat mal anticipé sur ce plan peut réduire considérablement la rentabilité attendue, voire alourdir inutilement la situation de l’acheteur.
À retenir : Acheter un bien immobilier, c’est bien plus que signer un acte chez le notaire. C’est un engagement très important qui mérite d’être mûrement réfléchi, en tenant compte non seulement de ses envies, mais aussi de sa capacité réelle à assumer les multiples dimensions de cette décision.